Les symptômes vasomoteurs (SVM), se manifestant par des bouffées de chaleur et sueurs nocturnes, constituent les troubles fonctionnels les plus fréquemment rapportés par les femmes au moment de la ménopause, signalés par plus de 80 % des femmes. 1
Les SVM peuvent durer en moyenne 7,4 ans. Les SVM modérés à sévères affectent la qualité de vie, perturbent le sommeil et peuvent mener à une dépression. L'inconfort causé par les bouffées de chaleur et les sueurs nocturnes est la principale raison pour laquelle les femmes ménopausées consultent un médecin. 2,3
De la puberté à la ménopause, les œstrogènes produits par l’organisme des femmes jouent un rôle clé dans la fonction reproductive, mais aussi dans tous les tissus du corps humain.
Lorsque les taux d’œstrogènes et de progestérone diminuent, cela engendre l’apparition des symptômes de la périménopause : règles irrégulières et/ou abondantes, bouffées de chaleur, sueurs nocturnes, troubles génito-urinaires (sécheresse vulvovaginale, infections urinaires), une sensation de fatigue, des troubles du sommeil, une irritabilité, ou encore une impression de brouillard cérébral (brain fog). 10
Les SVM trouvent leur origine dans le centre thermorégulateur, dans l’hypothalamus. 2
Avant la ménopause , un état d’équilibre
Le centre de thermorégulation situé dans l’hypothalamus est innervé par les neurones KNDy. Ces neurones sont inhibés par les œstrogènes (via le récepteur α) et stimulés par le NKB (via le récepteur NK3). Cet état d’équilibre contribue à la régulation de la température corporelle. 2
La ménopause , un déséquilibre
La baisse du taux d’œstrogènes pendant la transition ménopausique perturbe cet état d’équilibre. L’action médiée par les récepteurs NK3 est moins compensée et devient prépondérante. Cela entraine une hypertrophie des neurones KNDy. C’est ce dérèglement du centre de thermorégulation qui est responsable des SVM (bouffées de chaleur et sueurs nocturnes).2
Des études ont montré que la fréquence et la sévérité des symptômes vasomoteurs peuvent servir d’élément prédictif de maladies chroniques, comme des troubles cognitifs, des maladies cardiovasculaires et de l’ostéoporose.5
Les SVM sont les symptômes les plus fréquemment rapportés lors de la transition ménopausique et touchent jusqu’à 80% des femmes.1
En moyenne, la durée médiane des symptômes vasomoteurs est de 7,4 ans et des femmes ont signalé que les symptômes suivants liés à la ménopause avaient des répercussions importantes sur leur qualité de vie : fatigue et épuisement (72 %), manque d’énergie (67 %), troubles du sommeil (57 %), perturbation du travail (50 %), effets négatifs sur les relations avec le conjoint ou la conjointe (41 %), effet négatif sur l’humeur (39 %) et libido réduite (37 %). 3-8
Toutes les femmes ne réalisent pas que les symptômes vasomoteurs sont un problème médical qui mérite d'être discuté, ce qui les laisse souvent confrontées à un manque de préparation et un sentiment de solitude7. Il est crucial d'établir un dialogue constructif pour soutenir celles qui subissent les conséquences de ces symptômes. Les études montrent que les femmes veulent avoir des conversations honnêtes et ouvertes avec leur médecin sur les symptômes de la ménopause et les options thérapeutiques.8
KNDy : kisspeptine/neurokinine B/dynorphine; NKB : neurokinine B.
Références